VER SOLITAIRE ET POMME REINETTE
HISTOIRE COURTE D’UN VER SOLITAIRE ET D’UNE POMME REINETTE
(Petite lettre d’un fou à sa bien aimée où les pensées grotesques d’un esprit malfaisant…)
Ceci a été écris par un temps d’automne en l’an 1991, sur le parvis de la cathédrale de Notre Dame de Paris.
LE VER
Des femmes !
Des femmes à la louche ! Tu en veux, en voilà !
Il y en a partout.
De toutes les couleurs, de toutes les tailles, de toutes les grosseurs, sur tout les coins de la terre. Cà grouillent de femmes !
Il y en a des riches et des pauvres où des riens du tout…
Il y en a qui se sentent heureuses parce qu’elles se croient aimées, mais, sont terriblement détestées par leur tendance à l’émancipation et ne sont que de vulgaires vaches enrhumées.
STOP !
Avant de lire la suite, je vous avais prévenu. Ceci est une toute petite lettre, écrite par un fou à sa bien aimée où les pensées grotesques d’un esprit malfaisant…
Bien, alors, continuons !
LE VER
Il y en a qui se sentent malheureuses parce qu’elles n’ont jamais connus le vrai amour physique et se plaignent le plus souvent d’avoir un mari qui use de leur chose sexuelle comme d’un fusil à pompe.
Et… Il y a un certain genre de femme qui pour se déplacer d’une ville à l’autre, utilise le moyen de locomotion le plus simple. ( ?)
La bicyclette !
Ce qui désole à bien des égards des machos vraiment pas rigolos. D’ailleurs, un macho, ce n’est jamais rigolo, c’est tout simplement un idiot né idiot !
Donc, oui la bicyclette…
Une espèce de machine mécanique, sans moteur, qui s’actionne en pédalant tant que les jambes baignent dans la bonne humeur par un temps ensoleillé si possible. C’est un moyen d’émancipation que l’homme à su offrir à sa femme avec grâce, courtoisie et excellence !
STOP !
Avant de lire la suite, je vous avais prévenu. Ceci n’est qu’une simple et toute petite lettre, certes ridicule pour faire la cour à une jeune fille, écrite par un fou à sa bien aimée où les pensées grotesques d’un esprit malfaisant…
Mais attendez la suite !
LA REINETTE
Que vouliez-vous dire par excellence ?
LE VER
Par excellence… Eh bien, c’est simple comme bonsoir à comprendre ! Il suffit de regarder de la manière comme les femmes pédalent lorsqu’elles portent par excellence, une minu jupe.
LA REINETTE
Hum ! Je vois venir le petit coquin qui est en vous…
LE VER
Hum !...
Donc, à chaque coup de pédale, elles laissent s’entrevoir leur monde qui affole plus d’un mâle passant son chemin, lisant son journal où feignant de ne rien voir, se redresse tout à coup sur ses deux pattes, le corps élastique, jouant les balançoires, se penchant au-delà de l’acceptable, perd son sang froid et grignote autant faire que se peut, une vue du nouveau monde. C’est alors que le trottoir devient un labyrinthe, une misère, on se cogne dans le premier panneau, on se méprise d’être tombé dans un piège aussi puéril mais tout de même appétissant. Bref ! C’est une agression qui mérite toute l’attention des pouvoirs politiques. C’est tout simplement un scandale !
LA REINETTE
Vous n’avez qu’à mettre votre œil dans votre poche ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Homme stupide et vicieux par dessus le marché !
Des yeux plus gros que la tête qui ne valent pas un clou !
Il vous en faut peu pour vous noyer dans le grotesque.
LE VER
Ben voyons! Il suffit de porter des oeillères et le monde serait plus beau, n’est ce pas ?
Le carnaval est fini, faisons table rase des histoires de concierges.
LA REINETTE
Vous n’êtes qu’un vulgaire obscène personnage !
Vous ne pensez qu’à çà !
Les hommes, une espèce dégoûtante et ragoûtante qui ne font qu’épier à longueur de temps, le grenier à blé du monde.
LE VER
Le monde a changé vous savez !
Nous ne sommes plus les bandits clochards qui partaient à la conquête du monde ! Nous aimons la terre ! La vie ! Faire des enfants pour les aimer et non pour les envoyer à la guerre ! D’ailleurs, les guerres ne sont plus que les divertissements puérils d’ignobles créatures qui fustigent les anges. Ceux là, n’ont aucun respect pour leur prochain !
STOP !
Je vous avais prévenu ! Cà empire comme les empires qui ont tellement de souffle douleur à supporter et à faire endurer aux autres ! Ceci n’étant qu’une simple petite lettre, écrite sur un vulgaire papier d’emballage,froissé et récupéré dans une poubelle gorgée de détritus en tout genre, provenant de la masse touristique qui parsème ici et là, ses mal en vivre. Des ordures malheureux. Bref ! Tout ceci ne fait pas bon ménage avec la nature sexe. Ecris pourtant par un fou à sa bien aimée, encombré d’un esprit malfaisant et sans scrupule. Mais, revenons fouiner le terreau de dame nature et titiller la pompe à incendie de compère le ver solitaire !
Hi ! Hi ! Hi ! Hi !
LA REINETTE
Laissez les parties intimes de la femme en paix, et allez donc faire un peu le ménage dans vos neurones. Faite un peu la lessive dans vos fantasmes ! D’ailleurs, tiens j’y pense. On pourrait vous donner des conseils de lessivage. Vous ne pensez qu’aux fesses ! Objet de plaisir certes car nous savons aussi y prendre goût mais pas être vos esclaves sexuelles à combler sans cesse vos appétits d’ogres malsains.
LE VER
Mais…
Ne comprenez-vous pas qu’un homme est avant tout un animal, qui a des besoins comme tout animal…
LA REINETTE
Oh ! Taisez-vous ! Espèce de microbe sans cervelle ! Vous ne pensez qu’à çà ! Et si le besoin d’uriner vous prend, alors allez donc mouiller les pelouses ailleurs !
LE VER
Vous êtes une grenouille complètement bloquée, coincée par une éducation trop aimable pour être fécondable !
LA REINETTE
Oui, mais vous ne serez certainement pas celui qui aura le privilège de me débloquer !
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
LE VER
Vous en avez des manières de rire de la sorte !
LA REINETTE
Je viens d’avoir un orgasme…
LE VER
En riant, vous avez la possibilité de déclencher un orgasme ?
Mais comment pouvez vous provoquer pareille cataclysme ?
LA REINETTE
Je n’en sais rien… Des fois, vous me faites perdre la tête avec vos histoires stupides !
Un homme est un homme ! Une femme est une femme !
Ou voulez vous en venir avec vos histoires de fesse sur une bicyclette et des parties intimes de la femme ? Croyez-vous qu’un jour, je puisse m’offrir comme une vulgaire pomme reinette au premier venu, parce qu’il aurait une faim de loup ?
STOP !
Je vous avais prévenu ! Cette histoire d’un ver solitaire et d’une pomme reinette pourrait en faite n’être qu’un vulgaire courant d’air m’ayant frôlé l’esprit lorsque je fus allongé au ras du sol à la recherche d’un jeton de parking de voitures…
Aïe ! Je crois que j’ai reçu un vulgaire coup de cane sur les fesses !
Une vieille dame qui passait par là me sortit de ma torpeur en essayant de me soutirer mes plaisirs de ver solitaire.
LE VER
Non ! J’essayais de comprendre le pourquoi, une femme montait à bicyclette en jupe courte, sachant que les hommes porteraient leur regard sur leur merveilleux monde.
LA REINETTE
Hum ! Je vais finir par succomber à votre charme bien mesquin et taquin personnage.
Vous manquez singulièrement d’éducation mais…
LE VER
Mais…
Et vous coquine. Croyez vous que je puisse être indifférent à votre nature ?
La vie est si courte n’est ce pas ?
LA REINETTE
Et qu’est ce qu’il ne faut pas entendre quand un vieux ver solitaire se met à faire la cour à une vieille pomme reinette !
STOP !
Laissons nos esprits se faire un peu l’école buissonnière de ce monde si lourdingue !
Encore un peu d’amour ?
LE VER
Que faites vous ce soir ? L’été est triste à faire mouiller un mouchoir. Brrr ! Il fait si froid dehors…
LA REINETTE
Venez donc chez moi prendre une tasse de thé !
A condition de garder vos yeux sur les miens sans pour autant jouer les pompes funèbres.
Vous êtes un homme ! Je suis une femme !
LE VER
Ciel ! Que m’arrive t-il ? La lune a rendez-vous avec le diable !
Ce soir, c’est bal masqué, on bouffera de la chair fraîche et on oubliera nos querelles de paroisses ! Juré ! Promis ! On se la bouclera !
LA REINETTE
Maîtrisez vous voyons petit ver mal famé. Il s’en faut de peu pour que vous péter votre dard avant les douze coucous de minuit. Votre petit oiseau en aura à souffrir !
LE VER
Fichtre ! Il y a des gens qui nous écoutent, nous regardent, nous épient, nous, nous…
LA REINETTE
Mon petit ver chéri, tous ce qui nous incombent est de bien vieillir avant de mourir car après le ciel ne nous le pardonnera pas.
Et viens donc me pianoter une douce cantate au lieu de singer le ridicule.
LE VER
Quelque chose cloche ! La belle s’est faite une messe en l’honneur d’un divin petit ver !
J’y tremble rien que d’y penser.
Va-t-elle me manger à la sauce curry ?
Mon dieu ! Auriez vous par hasard une culotte en fer, comme celle que les femmes portaient au moyen âge au temps de la chasteté ?
LA REINETTE
Bonté divine ! A quoi pensez vous mon cher petit ver solitaire ?
Toujours dans la lune à ce que je vois !
Rendez vous ce soir et je vous y attends de pied ferme !
STOP !
Il faut sonner le glas !
Le pauvre bougre va s’en mordre les doigts !
Se faire bouffer par une malodorante reinette qui s’enivre dans ses parfums de petite reine à faire vomir un régiment…
Certes, vous pensez que je suis de nature à haïr la gente féminine… Bien au contraire, j’aime celle qui nous met au monde et je porte au plus haut de la dignité humaine, un toast à la créature qui s’aura sans doute nous émouvoir jusqu’à la fin des temps ! Amen !
Encore une dernière ?...
Arrêtez le massacre !
Le rideau se lève enfin.